Monday 9 July 2012

Laurent Gaudé: POUR SEUL CORTEGE

Already hailed as one the 10 must-read novels of this year’s literary season in Livres-Hebdo :

Septembre 2012, 176 pages


            A funeral procession that can’t stop, a stolen body, and a final battle, fought with honor by the Emperor’s most faithful generals: Laurent Gaudé has woven an imaginative tale of the last days of Alexander the Great.

After his victory at Persepolis, Alexander the Great returns victoriously to Babylon, where he celebrates for days on end. But, weakened by the hardships of battle, he is overcome with a terrible pain in his stomach, and falls down in a faint. He hovers between life and death for several days.

Thus begins a parade of generals, and, as soon as Alexander is pronounced dead, a bitter struggle for power. Only a few generals stay true, and head off to fight a final battle against the deceased emperor’s greatest enemy. Although they know it’s a lost cause, they do it to honor his memory.

Meanwhile, Drypteis, Alexander’s sister-in-law, follows the funeral procession, joining the wailing women mourners for months on end. In this way, Drypteis – who gave up her son, the heir to the throne, in order to protect him from the jealousy of those who covet power – hopes to obtain the protection of the Emperor. And Alexander does in fact speak to her. She is the only one who can hear his voice, which orders her to free his body and take it far away from the tomb planned for him, where he believes he will feel trapped. Drypteis manages to discreetly spirit the body away, thus liberating Alexander. But, having lost her own will to live, she swallows a poison that renders her semi-conscious. She is not dead, but is able only to bear witness by describing everything she sees. Keeping watch over her son, she becomes an eyewitness to Alexander’s last battle, the one his faithful generals fight in his name, since the Emperor can’t die.

A magnificent tale that immerses us in a mystical and sacred world and, thanks to the writing style, brings the thought and lyricism of the Age of Alexander back to life.

            Laurent Gaudé, novelist, short-story writer and playwright, was born in 1972. His most notable books include LA MORT DU ROI TSONGOR (2002 Goncourt des lycéens Prize; 2003 Libraires Prize) and LE SOLEIL DES SCORTA (2004 Goncourt Prize and Jean-Giono Prize).

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Alexandre le Grand va mourir. Qui lui succédera à la tête du royaume ? Qui perpétuera l’insatiable esprit de conquête qui l’a animé ? Qui saura apaiser son âme ?
Après avoir combattu et soumis les Grecs, les Phéniciens, les Égyptiens et les Perses, après avoir mené son armée jusqu’à l’Indus, Alexandre de Macédoine est de retour à Babylone, d’où il prépare de nouvelles expéditions et rêve à de prochaines conquêtes. Lors d’une soirée de fête, il est terrassé par une terrible fièvre qui s’installe et s’aggrave. Alexandre va mourir, mais il ne le sait pas, il ne le veut pas. Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin et préparant déjà la suite.
Dryptéis, fille de Darius, héritière de la dynastie achéménide et veuve d’Héphaistion – com­pagnon d’armes et meilleur ami d’Alexandre –, s’est retirée du monde pour protéger son jeune fils des vicissitudes que lui promettait son ascendance royale. C’est pourtant elle que le destin appelle et choisit pour accompagner Alexandre dans son dernier voyage.
Un autre personnage approche de Babylone au grand galop, c’est Ericléops, envoyé par Alexandre vers le lointain Orient pour défier le souverain indien Dhana Nanda. Il est de retour de mission, il arrive aussi vite qu’il le peut car peut-être son message est-il de nature à infléchir le cours des choses.
Tandis que les diadoques se partagent le royaume et salissent la mémoire de leur maître par l’expression violente de leurs rivalités, les fidèles les plus inattendus vont rendre à Alexandre l’hommage qu’il mérite et apaiser son âme : la douloureuse Dryptéis, Ericléops qu’on n’attendait plus, Af-Ashra l’enfant de l’Indu-Kuch et quelques autres…
Le devoir et l’ambition, l’amour et la loyauté, le deuil et l’errance mènent les personnages vers ce qui doit advenir, avec une puissance tragique qui se mêle ici au rêve et même au fantastique. Laurent Gaudé renoue avec le souffle épique qui a fait son succès et s’empare d’une figure qui le fascine depuis toujours pour prolonger son aventure. Qu’est-ce qu’un héros ? Un homme qui a accompli de hauts faits, un demi-dieu qui ne meurt jamais. Et de cette éternité il peut rendre grâce à ses exploits réels mais aussi – mais surtout – à tous les autres que lui ont prêtés au fil des siècles les artistes et les poètes qui, en complétant son histoire, participent à sa légende. L’Alexandre de Laurent Gaudé n’est jamais si grand que dans la mort, de même que l’Histoire n’est jamais si belle que transfigurée par la poésie du mythe.
Romancier, nouvelliste et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé est notamment l’auteur de CRIS (2001), LA MORT DU ROI TSONGOR (2002, prix Goncourt des lycéens 2002, prix des Libraires 2003), LE SOLEIL DES SCORTA (2004, prix Goncourt 2004, prix Jean-Giono 2004), ELDORADO (2006), DANS LA NUIT MOZAMBIQUE (2007), A PORTE DES ENFERS (2008), OURAGAN (2010) et LES OLIVIERS DU NEGUS (2011).